Afin de comprendre sociologiquement et politologiquement mai 1968 comme événement historique, il convient d’adopter un rapport critique aux usages sociaux et politiques de ces mobilisations constituées en moments de références dans différentes entreprises historiques d’appropriation par la commémoration. Une entreprise réflexive d’élucidation des rapports passé - présent et présent – passé permet d’éviter une déhistoricisation de l’analyse positive de mai 1968 et d’objectiver la genèse et la dynamique de ce conflit social et politique dans le cadre d’une démarche d’historicisation..

L’analyse politique de la crise de 1962 au Cameroun comme épisode historique commande de mettre en œuvre de façon conjointe une sociologie des circonstances et une sociologie des instances. Une écriture sociopolitologique de l’histoire de cette crise paraît appropriée pour rendre compte de la genèse pluraliste de ce conflit et de sa dynamique monopoliste. Analyse des structures et analyse des conjonctures sont combinées dans l’examen des usages sociaux et politiques de cet événement historique.

Accéder aux ressorts historiques des carrières et des filières d’entrée en politique des acteurs indigènes à l’ère du Cameroun colonial, exige que l’on procède à une lecture sociopolitologique de ces processus de formation d’un champ de la gouvernabilité coloniale. Le savoir sociopolitiste est mobilisé dans l’analyse de la formation historique d’un personnel politique autochtone dans le cadre de la Jeunesse Camerounaise Française comme cadre d’apprentissage et d’insertion.

L’analyse des stratégies identitaires et utilitaires d’insertion des immigrés nigérians à Douala ne va pas sans problèmes. Une étude sociologique de ces processus permet aussi de cerner les ressources de cette insertion. L’examen pertinent de ces démarches de socialisation des nigérians combine alors analyse des contraintes et des ressources de cette insertion.

L’analyse des allégeances politiques au Sénégal mobilise des références théorico -politiques et philosophico-politique concernant les identités et la légitimité pour penser les rapports entre puissance et obéissance ou entre commandement. La problématique des allégeances comme identités politiques en situation de pluralisme est examinée en relation avec celle de la légitimité démocratique. Dans cette argumentation, le multipartisme n’est pas un critère suffisant de légitimation démocratique.