RESUMES
Les élections en Afrique : entre rejet et institutionnalisation
Patrick QUANTIN
La différence entre les scrutins africains, organisés dans des
sociétés en développement aux systèmes politiques instables, et ceux des démocraties
occidentales peut paraître relever de lévidence. Pourtant, cette distinction
appelle un retour sur les conditions scientifiques qui ont présidé à la coupure entre
systèmes politiques occidentaux et africains. En effet, si elle a souvent rendu compte
des événements électoraux, la recherche africaniste sur le politique ne sest pas
intéressée à lélaboration dune problématique générale visant à
expliquer ce que voter veut dire ou encore ce quest une consultation électorale
dans les sociétés africaines contemporaines.
Lexplication du vote dans les systèmes politiques en transition dAfrique subsaharienne. Eléments critiques des théories symboliques et perspectives de développement
Maurice ENGUELEGUELE
Le débat théorique sur lexplication du vote dans les
systèmes politiques en transition des pays dAfrique
subsaharienne samplifie dans la science politique africaniste depuis quelques
années. Lobjectif de ces lignes est de revenir brièvement sur un certain nombre de
critiques opposées aux approches dominantes, puis de suggérer lexploration dune piste complémentaire.
Sub-saharan democratic transitions as political crisis (1990-1994)
Patrick QUANTIN
The processes of transition occur in conjunctures which are times of
crisis. This makes possible the change of apolitical regime. Such changes, when introduced
in an authoritarian rule, may be orientated in three different ways : the
installation of some form of democracy, the restoration of a new authoritarian regime or
the emergence of a revolutionary alternative. This paper concentrates on the first of
these scenarios : democratisation . This will be observed within the context of
sub-Saharan Africa in the period between 1990 and 1994.
Donner aujourdhui - Eléments pour une sociologie du don caritatif
Cette recherche trouve son origine dans le constat de cette absence,
plus précisément sur la mise en évidence d'un décalage entre le traitement
sociologique du don de temps et du don d'argent. Elle trouve son inspiration dans les
réflexions théoriques sur le don, mais se fixe comme objectif d'en proposer une lecture
critique, et d'effectuer un prolongement empirique de leur contenu conceptuel. Cette
entreprise s'articule autour d'une double appréhension du don d'argent, qui en fait
l'expression combinée des propriétés sociales des donateurs d'une part, et de
mécanismes d'incitations déployés par les associations d'autre part. Elle intègre la
dimension relationnelle du don en tant que ce dernier véhicule une certaine solidarité
humaine, mais elle n'ignore pas les multiples facteurs qui sont à son fondement, et qui
peuvent être des indices de son caractère motivé.
Le système des préférences généralisées : esquisse dun bilan
Jérôme BASSONG
Les pays occidentaux ont redouté que la définition d'un cadre
nouveau des échanges Nord-Sud n'aboutisse à la dilution de leur influence sur les
organes et organisations du système des Nations Unies à caractère économique (desquels
il convient d'exclure le FMI et la Banque mondiale où les droits de vote sont
proportionnels à la part de capital détenu). Ces difficultés sont pour une large part
à l'origine des blocages que le SPG a connus dans sa mise en uvre.
Pour une approche institutionnelle de la tontine
Odile TOGOLO
Une institution ne serait-elle pas latente derrière les tontines ? Dune manière générale, pourrait-il y avoir du formel dans linformel ? Cette question se pose parce quon a trop tendance à comprendre linstitution que comme une uvre qui sinscrit dans un processus réglementé. Celle-ci se présentant comme toute situation qui jouit dun statut légal, cest-à-dire qui obéit à des formes et cadres conventionnels imposé pour qui, en dehors du cadre formel, il ny a point dinstitution. Le formel renvoyant absolument à lexplicite. Dans cette optique, la tontine ne peut être regardée comme une institution.